C'est pas l'Ω qui prend l'amer
Parfois, la colère menace de déborder.
Je sens ses remous comme une marée montante.
Le flot sanguin commence à bouillonner.
Et la houle présage la tempête latente.
Elle soulève tout ce qui gisait au fond
elle l'agite, le brasse, et tout se trouble.
Mon ciel s'assombrit, typhon,
ou bien cyclone? l'incertitude redouble.
On se croyait compris, méprise ou utopie?
Incertain justement, tous mes repères le sont.
Hors mon âme, en la vie les rives sont mouvantes.
Rien ne dure on le sais, et tout n'est qu'illusion.
Mais le chant des sirènes trop souvent me tente.
Je me fie volontiers aux lumières d'amitiés,
or ce ne sont des phares, mais d'autres bâtiments
aussi perdus que moi, en ce triste océan.
Et chacun entraine l'autre vers le danger.
Je ne veux pas leur nuire, je ne peux que les fuir!
Je prends alors le large, pour fuir les écueils,
qui mèneraient avec moi d'autres à leur perdition.
Mes digues sont fragiles et rompraient sous le deuil,
la distance est, pour moi, la seule solution.
Et dans ces grand espaces, rafales
et déferlantes suffisent à m'épuiser.
Vous reverrez mes voiles
ma tempête apaisée.
...
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